Préfailles est une commune à part entière depuis 1908. Avant cette date, Préfailles était un simple hameau constitué de 2 rues principales, lieu-dit rattaché à la commune de La Plaine. La Pointe Saint-Gildas n’était qu’une immense lande d’ajoncs. Elle n’a donc pas d’archives centenaires au XXème siècle et, comme celles de La Plaine sur Mer furent détruites durant la Révolution, il est difficile de remonter, avec certitude, aux origines du village. Toutefois, la Côte de Jade fut peuplée dès la plus Haute Antiquité. Les menhirs et les dolmens qui demeurent, l’attestent, mais beaucoup furent détruits. Au VIème siècle de notre ère, Saint-Gildas aurait débarqué à la Pointe qui porte désormais son nom pour évangéliser les païens. Lors du soulèvement de la Vendée, Monsieur de Charette fit de La Plaine sur Mer l’une de ses bases d’opérations contre Nantes et les « Bleus ». Ceux-ci l’ayant emporté, La Plaine et ses hameaux (dont Préfailles) subirent les conséquences de cette situation. Après 1793, il ne restait plus que quelques masures délabrées entre La Plaine sur Mer et la Pointe Saint-Gildas qui devaient plus tard constituer Préfailles.
L’origine du développement de la station tient en l’existence de la source ferrugineuse située à Port-Meleu, qui ne coule plus aujourd’hui. En effet, un jour de 1788, un médecin bouleverse le destin de Préfailles en révélant les vertus curatives de la source. C’est l’arrivée des premiers curistes, la commune est fréquentée comme station thermale bien avant que la mode ne fût aux bains de mer. Dès 1810, la pratique des bains de mer pour des raisons thérapeutiques se développe en France, ce qui accroît la fréquentation de la station. La source s’était acquis une certaine notoriété sur le plan régional, voire national.
Sur la Grande Plage, les premières cabines font leur apparition en 1843. En 1846, l’établissement de bains ouvre ses portes. Agrandi, embelli au fil des années, il devient casino en 1923. A partir de 1860, la vogue des villas au style « chalet » succède à la mode des maisons bourgeoises inspirées des maisons de ville. Reconnaissables à leurs toits pentus et à leur bâtiment central flanqué parfois d’une tour un tantinet fantaisiste, ces villas s’inscrivent au cœur d’une architecture balnéaire éclectique. En haut des terrains dit « communs » la chapelle existait déjà depuis 1900, plus petite que celle connue aujourd’hui. Entre 1880 et 1910, l’afflux des touristes avait pris une telle importance qu’une demi-douzaine d’hôtels suffisait à peine à les accueillir ; survinrent la guerre de 14-18, puis l’invasion et l’occupation de la dernière guerre pour donner à la localité le visage qu’elle a actuellement.