La commune de Vue, est à l'origine bâtie sur une île située entre Nantes et Pornic s’étend sur 1951 hectares dont 450 hectares de marais. Les premières traces de civilisation datent du Néolithique. Les premiers habitants furent les Celtes. Plus tard, à l’époque Gallo-romaine, les Gaulois fortifièrent le tour de l’île en bâtissant le « Murus gallicus » (9 m de large, 3 m de haut). Ils nommèrent la ville « Vidua ». A l’extérieur du bourg, au lieu-dit La Blanchardais, existait un domaine seigneurial qui prit de l’ampleur au Moyen-Age et englobat par la suite le bourg. Entre le VIIème et le IXème siècle, les moines Philibertins, venus de Noirmoutier, implantèrent sur le territoire de Vue, un lieu de culte dédié à Sainte-Anne. Plus tard, l’église Saint-Philbert fût détruite par les Normands, puis reconstruite au XIème siècle à l’emplacement d’un ancien cimetière mérovingien. Au cours de la Révolution Française, les paysans se rendirent à la Blanchardais pour convaincre Charles François Danguy, le dernier seigneur de Vue, de combattre à leur tête. Mais ce fût une défaite et le seigneur Danguy mourut le lendemain. L’église fût incendiée en 1793. Tous les biens du seigneur Danguy furent mis sous séquestre puis achetés aux héritiers par les Cossin de Chaources, négociants à Nantes. Après la guerre, en 1918, toute la propriété fut vendue par le marquis de Dion qui l’avait héritée de sa mère, née Cossin de Chaources. L’église Sainte-Anne remplace l’ancienne église Saint-Philbert du XIème siècle.
Le blason de la commune de Vue La muraille rappelle que le bourg était fortifié, de l’époque gauloise au XVIème siècle. Les coquilles St Jacques représentent les pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle qui, attirés par leur dévotion à Sainte-Anne faisaient escale à Vue. L’enclume, le marteau et les pièces indiquent que l’on battait monnaie à Vue.